Animaux des îles et animaux du continent sont souvent bien différents, même quand ils sont de la même espèce. Les scientifiques ont remarqué en effet que les îles semblent héberger de petites versions de mammifères qui sont normalement beaucoup plus grands sur le continent et parfois même l’inverse, raconte la revue Particle.
Des éléphants, cerfs, buffles, paresseux et boas nains
Cette «loi de l’île» a été observée pour de nombreuses espèces, dont la plupart ont néanmoins disparu depuis longtemps. L’article cite les exemples des éléphants nains que l’on trouvait sur plusieurs îles méditerranéennes entre 12 000 et 800 000 ans en arrière, ou encore le cerf élaphe, qui vivait sur l’île de Jersey et pesait 36 kilos contre 200 kilos pour son homologue du continent. A l’heure actuelle, on trouve encore quelques espèces insulaires naines comme les boas d’îles d’Amérique centrale, les buffles des Philippines ou encore les paresseux pygmées d’une petite île au large du Panama.
Outre une histoire de gêne, l’explication de cette «nanification» des animaux est somme toute assez logique. «Si vous êtes un animal de grande taille vivant sur une île avec un espace et des options nutritionnelles limitées, donner naissance à une progéniture qui occupe moins d’espace et nécessite moins de ressources pourrait être la clé de la survie de votre espèce», explique l’anthropologue évolutionniste Caitlin Schrein. «Tant que les prédateurs ne sont pas un problème et que la compétition avec d’autres animaux est réduite, alors, au fil des générations, la sélection naturelle mènerait à des populations entières avec une taille corporelle réduite», ajoute-t-elle.