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Frédéric Edelstein (Pinder): «Les associations de protection animale ne s’intéressent pas aux animaux»

Frédéric Edelstein, directeur du cirque Pinder était l’invité ce vendredi des Grandes Gueules, émission diffusée sur RMC.

Le propriétaire du cirque placée en liquidation judiciaire la semaine dernière a profité de son passage dans l’émission pour défendre son cirque et s’en prendre aux associations et militants de la protection animale.

«Les associations ne s’intéressent pas aux animaux»

«Toutes ces associations qui se disent être de la protection animale ne sont certainement intéressées par aucun animal. Elles s’intéressent juste au cochon en forme de tirelire dans lequel on met des pièces dedans.» Des attaques directes envers PETA, L214 ou encore la Fondation Brigitte Bardot qui se battent depuis des années pour obtenir auprès des communes des arrêtés pour l’interdiction de l’installation de cirques possédant des animaux.

Des pertes de sponsors

«Tous ces gens sont une minorité qui essayent de se faire valoir et pleurer dans les chaumières. Ils ont des sociétés de lobbying avec lesquels ils envoient des milliers d’emails dans les mairies et à nos sponsors. On a perdu deux de nos sponsors à cause de ces associations car elles font du matraquage. Cela nous empêche d’avoir un gain d’argent qui nous permet de vivre» a-t-il ajouté, évoquant la campagne de boycott adressée à JouéClub lancée par l’association VIDA.

Interrogé sur la présence de tigres dans des cages, le dresseur a décrit des «lois tellement draconiennes qu’on ne peut pas faire n’importe quoi» avant de soutenir que ces animaux sont bien traités.

«Des conditions fantastiques pour les animaux»

«En condition itinérante dans un cirque, vous avez des conditions pour les animaux qui sont fantastiques car vous avez des enclos extérieurs pour les éléphants, les zèbres, les chameaux, les tigres, les lions. Cela permet à un animal d’avoir une vie supérieure à celle d’un animal dans un parc ou un zoo. L’itinérance permet d’avoir toujours une vision, une odeur différente. Un jour vous êtes sur une place en herbe, un jour sur une place en sable, un jour en centre-ville. Cela ne crée aucune lassitude pour les animaux» a ajouté le directeur du cirque.

«La place de mes animaux n’est certainement pas dans leur milieu naturel, où ils se font shooter pour 15.000 dollars. C’est en Afrique qu’il y a un problème, pas chez nous dans nos cirques. Dans ces associations il y a beaucoup d’extrémistes, et on ne peut pas gérer tout le monde».

Et au sujet de la maltraitance d’animaux dans des cirques?«Les lois sont tellement draconiennes que les bêtes sont obligées d’avoir des conditions de vies irréprochables. Si il y a des brebis galeuses je suis contre, mais à mon avis il n’y en a plus» a-t-il conclu.

Un avenir flou

Etabli en France depuis le début du XXe siècle, le cirque Pinder a été détenu par le comédien Jean Richard avant que la famille Edelstein reprenne le flambeau en 1983.

Si l’établissement a été placé en liquidation judiciaire, Gilbert Edelstein espère «repartir en tournée cet été». Il en appelle à Emmanuel Macron pour obtenir des subventions.

En France, plus de 80 communes ont pris des arrêtés pour interdire les cirques avec animaux.

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Cédric Garrofé

Journaliste et fondateur de Vegemag, il s'intéresse à la cause animale depuis près de 15 ans. Il a remporté le Prix Suva des Médias en 2018 et un Online Journalism Awards en 2017 avec la rédaction du média «Le Temps».

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