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Un tiers des morts précoces peuvent être évitées grâce à un régime végétarien

Les études se succèdent et arrivent aux mêmes conclusions: manger végétarien ou végétalien est positif pour la santé. La dernière en date, effectuée par une équipe de chercheurs de Harvard, estime que si tout le monde adoptait ce régime, un tiers des morts précoces seraient évitées.

Pour Walter Willett, professeur d’épidémiologie, il n’est pas forcément nécessaire d’aller jusqu’au véganisme, le régime végétarien suffit à réduire tous les types de morts précoces, pas seulement les cancers. «Nous constations qu’une alimentation saine est associée à un risque moindre de presque tout. Ce n’est peut-être pas trop surprenant parce que tout dans le corps est connecté par les mêmes processus sous-jacents», a-t-il observé lors d’une conférence au Vatican, cité par le Telegraph.

Des bienfaits sous-estimés

«Je pense que nous sous-estimons les effets (du végétarisme et du véganisme, ndr). Je pense que les gens s’imaginent qu’une alimentation saine n’a qu’un effet modeste et qu’un régime végétarien peut aider à perdre un peu de poids. Mais quand ces régimes sont correctement établis, je pense qu’ils sont extrêmement puissants. Un régime végétalien faible en graisses est le meilleur régime que j’ai jamais vu contre le diabète», a renchéri Neal Barnard, président du Comité pour une médecine responsable.

Comme nous sommes ce que nous mangeons, la liste des maladies mises à mal par un régime végétarien est longue. Les médecins citent également le lupus et la polyarthrite rhumatoïde. «En partie à cause des choses que nous évitons de manger et du cholestérol, mais aussi à cause des choses magiques que l’on trouve dans les légumes et les fruits, qui ne sont tout simplement pas dans la viande», selon Neal Barnard.

Convaincre avec subtilité

Mais les praticiens sont partagés sur la manière de convaincre leurs patients d’adopter un régime végétarien. Pour certains, il vaut mieux y aller doucement, par étapes. «Pour certaines personnes, il peut être incroyablement difficile d’abandonner le fromage ou le hamburger du vendredi soir. Le patient agit mieux quand il se sent libre d’essayer le régime (végétarien) plutôt que quand on l’oblige à le faire», a expliqué la diététicienne Ginger Hultin au site Healthline.

«La nourriture est très personnelle. Les gens ont des souvenirs liés à la nourriture. Je trouve que les régimes très restrictifs peuvent mener à une alimentation désordonnée et à des troubles de l’alimentation», abonde sa consoeur Melissa Halas-Liang. Pour cette dernière, il faut avant tout éviter les produits transformés à base de viande et que cette dernière ne soit un accompagnement de temps en temps plutôt que la pièce centrale de chaque repas. Mais ne surtout pas harceler les mangeurs de viande avec cela et les convaincre avec subtilité.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.

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