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Ne laissons pas l’argument économique détourner les regards de la question des droits des animaux

Un lapin

Les associations de protection des animaux se mobilisent massivement à chaque fois pour faire entendre la voix des animaux.Ce sont leurs combats. Elles se mobilisent pour les animaux depuis des années. Souvent raillées, tournés en ridicule, elles gardent pourtant le cap donnant leurs voix à ceux qui n’en ont pas. Elles sont légitimes.

Les tentatives de récupération

Mais des voix s’élèvent dans le monde agricole pour reprendre la main sur ce débat.

Évidemment le monde agricole communique difficilement sur le bien-être animal. Ils savent ce qui se passe dans les élevages et les abattoirs. Leurs actions consistent généralement à museler, par voie juridique, leurs opposants qui tentent de diffuser des images des coulisses de la viande, du lait, des oeufs. Le monde agricole ne veut pas montrer ce visage de la production car il sait que son industrie repose sur la désanimalisation de la viande.

Faire oublier que ce qui est dans l’assiette, c’est un être vivant, sensible. Et pourtant, on invite le monde agricole à prendre place dans ce débat. On les qualifie de principaux intéressés, oubliant que les principaux intéressés sont les animaux et que leurs intérêts ne sont défendus que par les associations de protection des animaux. D’ailleurs ces articles ne parlent pas de bien-être animal, il parle de bien-être économique. Les plus loquaces ne sont pas les premiers intéressés? Mais ce sont les seuls à les défendre réellement!

Vers une société sans souffrance

Pourquoi refuser que notre société évolue? Pourquoi refuser que l’Homme ne soit plus le pire des animaux ? De nombreuses activités économiques ont disparu au fil des siècles (doit-on rappeler que la traite des noirs fut une économie extrêmement juteuse?) et l’Homme est toujours là! Si nous cessons de consommer des animaux, nous ne cesserons pas de nous nourrir, de nous vêtir, en bref de consommer.

Nous consommerons différemment, d’autres produits, et l’économie, les emplois perdureront. Agiter le spectre du chômage en ces temps de crise est une facilité à laquelle cède cette industrie faute d’d’arguments à opposer en matière de bien-être animal. Et pourtant le végétarisme, le végétalisme, le veganisme ne sont pas synonymes de pertes d’emplois. Ils sont même la promesse d’emplois moins dégradants.

Alors n’ayons pas peur de dire oui à l’économie, oui à l’emploi mais sans souffrance. Ne laissons pas l’argument économique détourner les regards de la question des droits des animaux.

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Magali Rio

32 ans, doctorante en marketing social, fan de yoga et de lecture.