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Atteinte d’un cancer après l’usage de talc, elle remporte son procès

Un tribunal de Saint-Louis (Etats-Unis) a condamné la société Johnson & Johnson à 101,1 millions d’euros de dommages et intérêts envers une Américaine de 62 ans atteinte d’un cancer après avoir utilisé, de manière prolongée pour sa propre hygiène intime, son talc pour bébé.

Quatrième condamnation

C’est la quatrième fois que la multinationale est condamnée dans le même cas de figure, faisant déjà face, en cumulé à 180 millions d’euros de dommages et intérêts, rappelle le Los Angeles Times. Mais le cas de Lois Slemp a donné lieu à la sanction la plus élevée. Près de 2.000 autres procès sont à suivre.

«J’ai fait confiance à Johnson & Johnson. Grosse erreur», a témoigné devant le tribunal, via audioconférence, Lois Slemp, trop malade pour pouvoir se déplacer. Elle a utilisé le talc de la firme durant quarante ans et a contracté un cancer des ovaires en 2012, qui s’est depuis propagé à son foie.

Pas de preuve médicale formelle

La bataille n’est cependant pas définitivement gagnée pour Lois Slemp. Comme pour les précédents jugements, Johnson & Johnson va faire appel, estimant qu’il n’y a pas de preuve médicale liant son produit, en vente depuis 1894, au cancer des plaignantes.

Aucune recherche n’a en effet prouvé ce lien, selon le Los Angeles Times, même si l’Agence internationale de recherche sur le cancer estime que l’usage génital du talc est «éventuellement cancérogène».

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.