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Tous les enfants sont-ils contaminés par les perturbateurs endocriniens?

Une étude révèle que tous les enfants sont contaminés par des dizaines de perturbateurs endocriniens. Et, jusqu’à 54 perturbateurs endocriniens différents ont été retrouvés chez l’un des 43 enfants dont les cheveux ont été analysés pour le compte de 60 Millions de consommateurs.

Des risques pour la santé

Issus de milieux rural et urbain, ces filles et garçons de 10 à 15 ans portaient tous des agents chimiques (phtalates, bisphénol A, pesticides…) dans les cheveux, 34 différents en moyenne.

Les perturbateurs endocriniens, que l’on retrouve dans de nombreux aliments et produits, «sont suspectés, même à faible dose, de pouvoir perturber le développement normal de l’organisme, y compris durant la vie in utero», rappelle 60 Millions de consommateurs. Il est ainsi nécessaire qu’enfants et femmes enceintes y soient exposés le moins possible afin de ne pas développer un certain nombre de complications à l’avenir.

«Du sol au plafond, de la cuisine à la chambre à coucher, les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans nos logements. Il paraît urgent qu’un cadre réglementaire contraigne les industriels à les supprimer de leurs chaînes de fabrication» précise 60 millions de consommateur.

Une interdiction longue à venir

Si l’interdiction des perturbateurs endocriniens est envisagée par l’Union européenne, elle se heurte à des discussions sans fin sur leur définition et la nécessité d’études sur leur toxicité, le tout perturbé par le lobby de l’industrie pétrochimique.

«Si des pays comme la France, le Danemark et la Suède plaident pour une définition qui aboutirait à l’interdiction des perturbateurs endocriniens considérés comme les plus dangereux, cette position est évidemment combattue par l’industrie chimique… Faudra-t-il se résigner à vivre avec ces molécules?» résume l’association.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.