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Ces microfibres synthétiques qui polluent les océans

Recycler, c’est bien, mais cela peut aussi polluer, à l’image des microfibres synthétiques présentes dans nos vêtements.

C’est ce que vient dénoncer dans un nouveau court film d’animation The Story of Stuff, un site américain de mini-documentaires en ligne dédiés à alerter sur les dangers de notre société de consommation.

>> Voir le film d’animation ci-dessous

Les microfibres sont partout

Comme le montre The Story of microfibers («L’Histoire des microfibres»), les microfibres, qui sont de minuscules fibres textiles artificielles ou synthétiques aux caractéristiques imperméables et résistantes au lavage, sont apparues dans les années 1980 et se retrouvent désormais dans à peu près tous les vêtements, de la veste polaire à la chemise en passant par le legging.

La bonne nouvelle, c’est que l’on peut utiliser du plastique recyclé pour fabriquer ces vêtements via les microfibres. La mauvaise, c’est que la plupart de ces dernières se détachent des vêtements à chaque lavage et sont tellement minuscules qu’une partie (40%) échappe aux filtres des stations d’épuration traitant les eaux usées.

Résultat, elles voguent ensuite dans les cours d’eau et les océans, s’accumulent et terminent dans les estomacs des espèces marines puis éventuellement dans ceux des humains.

Une source de pollution majeure

The Story of Stuff incite ainsi le public, via une pétition, à alerter les grands groupes textiles afin de les pousser à trouver une solution pour remplacer l’utilisation de ces microfibres synthétiques.

C’est ce qu’a fait récemment Greenpeace ou encore l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui estime que les microparticules plastiques, également présentes dans d’autres éléments (pneus, etc.), représentent entre 15% et 31% des 9,1 millions de tonnes de matières plastiques déversées chaque année dans les mers et seraient même une source de pollution plus importante que les déchets plastiques communs.

Les fabricants de machines à laver sont aussi visés, poussés à installer des filtres plus performants.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.