«Adopter une démarche zéro déchet est très simple»

Justine et Joséphine de Zero Waste Switzerland ont répondu à vos questions sur le zéro déchet lors d’un Facebook Live diffusé sur la page de Vegemag.

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Quelques extraits de la discussion

Faut il réduire ses affaires quand on se met zero déchet?

Justine: Pour ma part, j’ai commencé comme ça. Je pense qu’il faut simplifier et réduire ce qu’on possède, pour avoir une vision plus claire des choses dont on a besoin. On a aussi plus de place. C’est comme ça qu’on peut prendre conscience, ça aide à progresser dans notre démarche zéro déchet.

Comment faire du gel douche?

Joséphine: Personnellement, j’utilise uniquement du savon solide pour le corps, comme du savon de Marseille. Il y a aussi de très nombreux shampoings solides. Vous pouvez aussi trouver des recettes sur Internet pour fabriquer votre propre savon solide, mais c’est assez compliqué. Le plus simple selon moi est d’acheter en vrac. C’est ce que je fais.

Justine: Le gel douche est une invention moderne, avec un savon solide on évite le déchet.

Vivre zéro déchet implique-t-il des sacrifices?

Justine: Cela implique des sacrifices, mais les premières étapes sont simples. La gourde, le sac, et après c’est à chacun de trouver son équilibre. Il ne faut pas être dégouté de la démarche, et c’est ce qu’on risque si l’on en fait trop. C’est à chacun de décider vers où il veur aller. Mais oui, adopter une démarche zéro déchet reste finalement quelque chose de très simple.

Joséphine: Ce sont des efforts à faire, et on sait pourquoi on les fait. L’impact est en réalité assez important avec peu d’effort. Par exemple la Mooncup. On l’achète une fois dans sa vie et après c’est terminé, on a plus besoin de tampons hygiéniques.

Justine: Oui, il faut aller à son rythme et faire ses propres choix. Ne pas aller trop vite.

Que faire avec les enfants qui veulent toujours tout acheter?

Justine: Cela passe beaucoup par l’éducation. Il faut leur apprendre, leur faire comprendre, et proposer des cadeaux immatériels, plutôt que de leur offrir des jouets sans arrêt. Sinon, il est possible de s’inscrire dans des ludothèques ou des bibliothèques. Le résultat est le même, l’enfant aura la possibilité de bien s’amuser.

Que pensez-vous de la nouvelle tendance des «Tiny house»?

Justine: Je vis dans un 25m2, c’est l’équivalent citadin d’une Tiny house. Avoir un petit espace permet de se poser la question des objets dont on a besoin. Puisque moins d’espace, c’est moins d’accumulation et cela participe à un mouvement de simplification générale.

Cela peut être tout à fait complémentaire d’un mode de vie zéro déchet. Nous on adore le concept, le mieux ce sont celles réalisées à base de matériaux recyclés. »

Que faire si on nous offre un cadeau?

Justine : C’est difficile de refuser car nous sommes dans une société où on doit toujours accepter les choses qu’on nous offre. Ma stratégie, probablement extrême pour certain, est de dire à tous mes amis que je ne veux plus recevoir d’objets. Il faut oser le dire.

Et si un cadeau arrive malgré tout, je me demande comment valoriser cette chose là. Généralement, je le donne à quelqu’un qui en aurait vraiment besoin. Cela peut surprendre, mais maintenant les gens savent. J’ai même affiché sur ma porte que la présence de gens dans ma vie, c’est le plus important pour moi.

Les sac en plastique sont-ils mauvais?

Joséphine: Oui, bien sûr! On retrouve énormément de matières plastiques dans les estomacs des animaux marins. Une solution simple est de remplacer ces sacs en plastique par des sacs dans des matières durables, par exemple des sacs réalisés en tissu ou – en derniers recours – en papier.

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