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Les biscuits Oreo sont-ils vegans?

Si il y a bien un biscuit qui figure régulièrement dans les listes des produits alimentaires vegans facilement trouvables sans produit d’origine animale, ce sont bien les Oreos. Mais est-ce vraiment le cas?

De nombreux militants de la cause animale, ainsi que des associations le soutiennent, comme PETA dans un tweet posté le 6 mars dernier.

La recette du biscuit traditionnel Oreo

Voici la recette: Ingrédients : Farine de BLE, sucre, huiles végétales (palme, palmiste), cacao maigre en poudre 4.6%, amidon de BLE, sirop de glucose-fructose, poudre à lever (carbonate acide de potassium, carbonate acide d’ammonium, carbonate acide de sodium), sel, émulsifiants (lécithine de SOJA, lécithine de tournesol), arôme vanille.

Si l’huile de palme peut faire débat auprès des vegans, le produit ne semble pas contenir d’ingrédient d’origine animale.

En France, Oreo refuse de dire si ses biscuits sont vegans

Cependant, comme rien n’est jamais simple dans le monde opaque de l’étiquetage alimentaire, nous avons demandé à la marque de nous confirmer que les Oreo sont consommables pour les végétaliens et vegans.

A la question: «Les biscuits Oreo sont-ils vegans?», voici la réponse apportée par le service consommateurs de Mondelēz France, propriétaire des biscuits d’Oreo mais aussi des chocolats Milka ou Toblerone.

«Nos recettes sont parfois amenées à évoluer ou à être légèrement modifiées pour préserver la qualité de nos produits en fonction de contraintes techniques que nous pouvons rencontrer. Elles sont également confidentielles. Ainsi, nous ne pouvons pas prendre le risque de vous communiquer des informations susceptibles d’évoluer rapidement.»

Oreo UK confirme que le produit n’est pas vegan

Difficile d’y voir très clair, la marque jouant sur les mots et se reportant derrière la législation et la confidentialité pour ne pas répondre clairement à une question pourtant très simple.

Pour avancer, il a été nécessaire de se reporter vers le service consommateur britannique de la marque, heureusement plus transparent. La réponse à notre question est d’ailleurs affichée clairement sur le site de la marque: «No, Oreo have milk as cross contact and therefore they are not suitable for vegans»

Si les Oreo sont bien consommables par les végétariens, ils ne le seraient donc pas pour les végétaliens et vegans.

D’ailleurs, en 2014 déjà, VeganWiki posait la question au service client britannique de Mondelez. Voici la réponse qui était apportée:

«Oreo n’est pas adapté pour les végétaliens car il a été en contact avec du lait. Donc pour nous, ce produit ne peut pas l’être. Alors même si c’est vrai que n’utilisons pas de lait dans notre recette, nous confirmons qu’il a été en contact avec notre produit. C’est pourquoi il n’est pas approprié pour les végétaliens ou vegans.»

Aux Etats-Unis, le site Delish a également mené son enquête en demandant au service consommateurs américain de la marque de se positionner. Celui-ci confirme la réponse des Britanniques: «Similairement à l’information partagée par notre groupe au Royaume-Uni, nous n’affirmons pas que nos cookies Oreo sont consommables par les végétaliens ou vegans.»

«Il ne faut pas s’en faire»

Il est certain qu’il reste difficile d’y voir clair avec Oreo, «le cookie préféré du lait», qui cultive une véritable ambiguïté avec son produit autour de ce liquide.

Dans une note sur les petites quantités de produits animaux dans les aliments, l’association PETA évoque sa position. «L’objectif d’un régime végétarien ou végétalien est d’aider les animaux et de réduire la souffrance. Cela se fait en choisissant un burrito de haricots ou un burger végétarien plutôt que de la chair de poulet, ou en choisissant un tofu brouillé plutôt que des œufs, et non en refusant de manger un aliment végétalien parce qu’il contient 0,001 grammes de monoglycérides qui peuvent éventuellement être d’origine animale.»

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Cédric Garrofé

Journaliste et fondateur de Vegemag, il s'intéresse à la cause animale depuis près de 15 ans. Il a remporté le Prix Suva des Médias en 2018 et un Online Journalism Awards en 2017 avec la rédaction du média «Le Temps».

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