«Au revoir et bon débarras à l’élevage»

«Au revoir et bon débarras à l’élevage». Tel est le titre de la tribune publiée par l’un des éditorialistes du Guardian, George Monbiot. Pour ce dernier, l’avènement de la viande artificielle, conçue par de plus en plus de start-up, va permettre de mettre fin à l’exploitation animale.

Les élevages éthiques ne fonctionnent pas

«Alors que nous nous disons amoureux des animaux, d’une bonté somptueuse avec nos chiens et nos chats, nous infligeons des privations brutales à des milliards d’animaux qui sont tout aussi capables de ressentir de la souffrance», introduit George Monbiot, plaçant l’exploitation animale sur le même plan que les différentes guerres mondiales, les guerres de religion ou encore l’esclavage.

Le journaliste et militant écologiste considère que demander des élevages plus éthiques, avec des animaux élevés à l’extérieur, n’arrange guère les choses puisque le résultat est le même, pire, cela demande encore plus d’espace d’exploitation et provoque plus de destruction écologique.

La fin de l’élevage serait le salut de la faune et de la flore

Pour lui, il faut donc y mettre fin une fois pour toutes: «La fin de l’élevage serait le salut de la faune du monde, de nos merveilles naturelles et nos magnifiques habitats». «Non seulement cela contribuerait à inverser le déclin catastrophique des habitats et de la diversité et l’abondance de la faune, mais les forêts, les zones humides et les savanes retrouvées sont susceptibles d’absorber beaucoup plus de carbone que les formes de pâturage les plus sophistiquées», complète George Monbiot.

Si l’élevage risque encore de durer de nombreuses années, selon lui, il sera bientôt supplanté quand la viande artificielle sera vendue en masse à des prix accessibles, ce qui est encore loin d’être le cas. Mais le changement est nécessaire et nous en sommes capables: «La fin de l’élevage peut être difficile à avaler. Mais nous sommes une espèce résiliente et adaptable. Nous avons déjà subi une série de changements étonnants: l’adoption du sédentarisme, de l’agriculture, des villes, de l’industrie».

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.

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