«Beaucoup d’hommes souhaitent réduire leur consommation de viande, mais ils ont peur des réactions»

Ne pas manger de viande, une faiblesse? Même s’ils voudraient réduire leur consommation, pour des raisons personnelles ou de santé, certains hommes auraient du mal à franchir le pas en public par peur du regard de leurs congénères masculins, selon une étude britannique présentée le mois dernier à la Royal Geographic Society.

A l’issue d’une recherche établie sur une année avec trois groupes d’une vingtaine d’hommes au total – des écolos, des sportifs et des hommes nécessitant une nutrition surveillée -, il est ressorti que les cobayes s’étaient retrouvés dans des situations d’isolement social auprès d’autres hommes par le fait de réduire leur consommation de viande. Même si se disent végétariens ou vegans chez eux, ils ont eu du mal à éviter de manger de la viande à l’extérieur.

Manger de la viande pour faire comme les autres

«Un homme d’une vingtaine d’années s’est qualifié de végétarien, mais a trouvé difficile de ne pas manger un sandwich au bacon après avoir joué au football un dimanche avec ses amis, car c’est ce qu’ils font ensemble après leur partie», a illustré auprès du Daily Mail Emma Roe, l’une des deux chercheuses de l’université de Southampton ayant mené l’étude.

Au contraire, lorsqu’ils se retrouvaient ensemble pour cuisiner ou manger végétarien, les participants se sentaient bien, leur choix étant valorisé et surtout «normalisé».

Une «permission sociale» pour manger moins de viande

«Ce que nous avons découvert, c’est que beaucoup d’hommes sont intéressés par une réduction de leur consommation de viande, ils ont juste besoin de la permission sociale pour le faire, et comme de plus en plus d’hommes font des choix végétariens et végétaliens, cette permission devient plus facilement disponible», a résumé Emma Roe dans un communiqué.

Par ailleurs, selon l’étude, les hommes les plus âgés sont plus enclins à réduire leur consommation de viande et de produits laitiers pour des raisons de santé, notamment parce qu’ils se sentent incapables d’en consommer autant qu’avant.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.