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Grands singes: l’appel du Museum d’histoire naturelle au gouvernement

A l’occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, vendredi dernier, la primatologue Sabrina Krief, du Museum d’histoire naturelle de Paris, a lancé un appel au gouvernement afin qu’il agisse particulièrement pour les primates dont 70% des populations de grands singes ont disparu en cinquante ans.

Faire respecter les lois

«Les causes principales du déclin des grands singes sont la déforestation, donc la perte de leur habitat causé principalement par l’agriculture et l’exploitation des ressources de la forêt (minerai, etc.), le braconnage et les maladies», a-t-elle expliqué sur France Inter.

Pour renforcer la protection des primates, Sabrina Krief estime que «l’un des leviers principaux est de faire respecter les lois sur le fait que la chasse et le commerce des grands singes sont interdits». Pour empêcher la destruction de leur habitat, «il faut faire en sorte que soient plantées, autour des zones où vivent les grands singes, des cultures respectueuses de l’environnement» car «la plupart de ces grands singes vivent en dehors des aires protégées officielles», selon la primatologue.

Pour une extension des zones protégées

Face à ce constat, les singes comme tous les autres animaux en pouvant déterminés quand ils sont en parc national ou réserve, Sabrina Krief souhaite une extension des zones de protection, même si elle est consciente que cette mesure «prend du temps».

Selon les derniers chiffres de l’Union internationale pour la conservation de la nature, quatre espèces sur six sont en danger critique d’extinction parmi les grands singes: le gorille de l’Est – il en reste 3 800 dans le monde, quatre fois moins qu’en 1994, de l’Ouest, l’orang-outan de Bornéo et de Sumatra. Les chimpanzés et les bonobos sont eux considérés «en danger».

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.

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