L

Le jour où j’ai cessé de manger de la viande

Je n’ai jamais aimé la viande, celles et ceux qui me connaissent le savent. Et si j’en consommais, c’était parce qu’on m’a toujours répété depuis toute petite que je devais le faire. Que c’était bon pour la santé, et que si je n’en mangeais pas, je ne grandirais jamais.

Alors je me forçais, un peu… car en fait, la viande m’a toujours écœurée.

L’image du veau en pleine face

Et puis, il y a eu ce fameux midi du 7 avril 2014. A la cantine, j’ai voulu «faire comme tout le monde» en optant pour du sauté de veau. Horreur!

Dans mon assiette, il y avait certes du veau (ce dont je n’avais jamais réellement eu conscience) mais surtout des espèces de tuyaux enrobés de gras lui appartenant. C’était affreux, dégouttant, barbare. Je me suis prise l’image du veau en pleine face. J’ai poussé un cri et me suis débarrassé de l’assiette.

M’alimenter comme j’en ai envie

C’est ce déclic qui m’a poussé à me renseigner vraiment sur l’origine de ce que je consomme. J’ai regardé plusieurs documentaires, j’ai visité plusieurs sites.

Il fallait que je cesse de m’alimenter comme la société me l’a toujours demandé. Et que je fasse plutôt comme j’en ai envie et besoin. Je me suis aussi rendue compte qu’il fallait que je cesse le poisson, puis les oeufs, puis, puis… Pas si facile quand on est mal habituée, mais simplement essentiel pour être en adéquation avec mes envies et convictions.

Jugée en permanence

Depuis que je suis végétalienne, je suis sans cesse jugée. Je n’ai pourtant jamais demandé aux autres personnes de modifier leur alimentation. Mais elles, ne peuvent ne peuvent s’empêcher de donner leur avis. «Tu vas tomber malade!», (Ce qu’on me disait quand j’étais petite), «Si on mange des animaux dont la viande est bio ça va!» (Ah bon! Ils ne meurent pas les animaux provenant d’élevages biologiques?), «Moi, j’aime trop la viande pour arrêter!», «C’est quoi encore cette nouvelle mode?», «C’est pas comme ça que tu vas maigrir!»…

Tout cela démontre l’intolérance de la plupart des omnivores sur notre régime alimentaire. Car oui, je ne suis pas devenue végétalienne du jour au lendemain pour maigrir!

Et je tiens aussi à vous dire que depuis que j’ai commencé cette «lubie», je vais mieux. Tellement mieux, dans mon corps mais aussi dans ma tête.

CategoriesNon classé
Sandrine Apers

J'ai 38 ans, et je suis écrivaine.

Comments are closed.