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Donald Trump autorise la chasse aux prédateurs dans les réserves naturelles d’Alaska

Donald Trump a signé il y a quelques jours un décret, approuvé par le Congrès américain, révoquant une série de réglementations du Service américain de la faune sauvage promulguée de façon permanente l’an dernier par Barack Obama. Parmi celles-ci: l’interdiction du contrôle des prédateurs sauf pour raison scientifique dans les 16 parcs naturels de l’Alaska considérés comme des réserves pour ceux-ci.

Concrètement, il n’était pas possible de chasser les loups ou les ours par exemple présents dans ces zones protégées de l’Etat américain. En établissant ce droit, le président américain ne fait en réalité que céder aux pressions du propre Etat de l’Alaska ainsi que des associations de chasseurs locales qui en avaient appelé à la justice en janvier pour pouvoir élargir leur terrain de chasse, rappelle l’Alaska Journal of Commerce.

Des techniques de chasse effroyables

«Cette résolution (signée par Donald Trump, ndr) réaffirme notre souveraineté et le pouvoir (d’Alaska, ndr) de gérer la faune à l’échelle de l’État, y compris sur les terres publiques fédérales», a déclaré la procureure générale de l’Alaska, Jahna Lindemuth. «Les Alaskiens dépendent de la faune pour leur nourriture. L’annulation de ces règlements permettra aux habitants de poursuivre leurs traditions de chasse», a-t-elle ajouté.

La chasse est en effet l’une des principales activités de l’Etat, sauf que le soi-disant contrôle des prédateurs, qui entend permettre d’accroître la population d’élans et caribous nourrissant en partie la population locale, ouvre la porte à toutes les techniques possibles dont le fait de pouvoir tuer des louveteaux dans leur tanière, des meutes de loups entières à l’aide d’un hélicoptère ou encore des ours en usant des appâts.

Des recours possibles?

Les associations de défense de l’environnement, qui avaient passé plusieurs années à travailler et communiquer auprès des habitants pour faire accepter cette réglementation, sont effrayées. Mais elles comptent sur d’autres instruments législatifs et juridiques pour les autorités de l’Alaska n’aient pas totalement carte blanche pour mettre en place un futur massacre.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.