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Des «Nuits debout» devant les abattoirs pour défendre les animaux

Dans la nuit de mardi à mercredi, des milliers de manifestations du mouvement 269Life Libération Animale se sont réunis pour des veillées «Nuits debout» devant des abattoirs.

Un événement qui s’est déroulé simultanément dans plusieurs pays du monde de 18h jusqu’a 5h du matin, heure d’ouverture des abattoirs et donc d’arrivée des premiers camions remplis d’animaux vivants.

«Il est temps de se diriger en masse aux portes des lieux où se déroulent l’exploitation et le meurtre des animaux afin de montrer concrètement, et non plus symboliquement, notre opposition» explique Tiphaine Lagarde, porte-parole du collectif.

Une mobilisation internationale

Pour cette deuxième édition, près de 80 abattoirs étaient concernés par les veillées en France. Mais l’événement se voulait aussi internationaliste, avec la mobilisation de militants dans de nombreux pays, comme la Belgique, l’Allemagne ou encore l’Australie.

En Suisse, une centaine de militants, selon l’organisation, étaient présents toute la nuit devant l’abattoir de Clarens, dans le canton de Vaud.

«Nous le faisons pour les animaux non-humains. On revendique la fin de l’exploitation animale et la fermeture des abattoirs. Nous voulons aussi un plus grand engagement pour la libération animale» a réagi Elisa Keller, porte-parole de l’antenne suisse de 269Life Libération animale.

«Nous avons mis des images d’animaux d’abattoirs par terre. Le but est de mettre un vrai visage, une identité sur ces victimes pour les identifier comme des individus uniques et non comme des numéros» précisait Charles, militant.

>> Voir notre reportage en vidéo

A Melbourne (Australie), les militants sont restés eux-aussi en nombre jusqu’au petit matin, guettant l’arrivée des animaux.

Dans le silence, ils ont projeté Le message «Animal liberation: now!» (Libération animale: maintenant!) sur les camions, et d’autres messages sur les bâtiments.

Des agriculteurs protestent

Face à ce mouvement, des agriculteurs ont lancé plusieurs contre-manifestations «pour défendre l’élevage français» et dénoncer les «mensonges des associations véganes».


«On veut faire de la communication sur notre savoir faire. Nous sommes fiers d’être agriculteurs. Les remises en cause de notre métier, on en a marre» dénonçait Stéphane Cornec, président des Jeunes Agriculteurs du Finistère, et organisateur d’un barbecue à Châteaulin.

En fin de soirée, un face à face tendu s’est par ailleurs engagé entre des agriculteurs bretons et des militants qui avaient pour consigne de ne rien répondre. Auparavant, un tracteur s’était même dirigé sur les manifestants, faisant mine de les écraser.

«Ils ont des réponses émotionnelles car ils se sentent attaqués dans leur travail. Tout cela part d’une incompréhension. Ils doivent comprendre que nous ne sommes pas contre eux, nous sommes contre un système. D’ailleurs, nous ne les considérons pas comme des mauvaises personnes» réagissait Elisa Keller, porte-parole de l’antenne suisse de 269 Life Libération animale.

>> A LIRE: Tiphaine Lagarde: «Quand on occupe un abattoir, on vise le système, pas les employés»

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Cédric Garrofé

Journaliste et fondateur de Vegemag, il s'intéresse à la cause animale depuis près de 15 ans. Il a remporté le Prix Suva des Médias en 2018 et un Online Journalism Awards en 2017 avec la rédaction du média «Le Temps».

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