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A Dubaï, le scandale des animaux abandonnés

Les refuges animaliers de Dubaï fonctionnent à flux tendu, débordés par les arrivées de chiens notamment, abandonnés par leurs maîtres.

Et le problème ne vient pas tant des locaux que des expatriés, très nombreux dans la ville émiratie, qui les laissent sur place une fois partis, raconte le Guardian dans un reportage.

Les expatriés responsables de 40% des animaux abandonnés

«Je pense que beaucoup de gens se disent:  »Je vais vivre à Dubaï pendant trois ans, alors prenons un chien pour trois ans ». On en voit beaucoup arriver et adapter le mode de vie: une belle villa que l’on ne peut pas se payer dans son pays, une Porshe payée à crédit parce qu’on obtient facilement un prêt auprès des banques, un brunch hors de prix tous les vendredis et un joli petit chien pour aller avec», décrit la volontaire d’un refuge affichant complet avec 123 chiens.

La pire saison pour les associations est l’été, saison à laquelle a lieu le départ des expatriés, le taux de chiens abandonnés doublant alors, voire triplant.

Selon la Middle East Animal Foundation, 40% des animaux abandonnés appartiennent à des expatriés n’ayant pas réfléchi au préalable de ce qu’ils en feraient une fois partis.

Des animaux exotiques en pagaille

Et si les chiens sont des animaux encore «simples» à prendre en charge par les refuges, que dire des nombreuses espèces exotiques adoptées puis abandonnées par de riches possesseurs?

La Middle East Animal Foundation a déjà eu affaire à des lions, des tigres, des chimpanzés ou encore des crocodiles, pourtant tous illégaux. «Vous seriez impressionnés par ce que vous pouvez trouver dans les appartements de la Marina, cet endroit est une jungle. Ils achètent un lionceau et s’en débarrassent quand il devient trop grand. Puis ils vont chercher un autre lionceau», raconte au Guardian Mahin Bahrami, le fondateur de l’association.

Si les autorités locales ont fait des efforts pour réglementer la possession d’animaux domestiques, la Middle East Animal Foundation voudrait aller plus loin, par exemple en contrôlant tous les expatriés quittant le pays afin de vérifier qu’ils ne laissent pas chien, chat ou crocodile derrière eux.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.